Dame Ménestrelle, Abeegael

Passant discrètement dans le hall des wikans Abeegael, glisse un fin feuillet de cuir relié dans la bibliothèque de la guilde, ses mains sont tachées d'un vert luisant à la lumière des eaux...

J'ai trouvé il y a peu un poème dans les tréfonds de la bibliothèque de Fair Haven, un écrit qui fut raconté à Ondeene quand elle était très jeune et que moi aussi j'avais entendu petite... Il me semble que cette histoire n'est plus racontée, cela est dommage elle nous rappelle l'importance de l'eau dans notre vie, combien elle est amour et vie, et que sans elle, cette vie perd son gout devenant vaine et mortelle:

"Ecoute! Ecoute! C'est moi, c'est Ondeene qui frôle des ces gouttes d'eau les losanges sonores de la fenetre illuminée par les rayons de la morne lune; et voici en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple de son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi.
Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bati fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terrre et de l'air.
Ecoute! Ecoute! Mon père bat l'eau coassante d'une branche d'Aulne verte et mes soeurs caressent de leurs bras d'écume, les fraîches iles de nénuphers et de glaieuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui peche à la ligne!"
Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt pour être l'époux d'une Ondine, et de visiter avec elle son palais pour etre le roi des lacs.
Et comme je lui répondais que j'aimais une mortelle boudeuse, décapitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire et s'évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus.

texte retrouvés et écrits par Aloysius ( Bertrand de 1842)

Bien à vous Abeegael

Avez vous remarqué la pluie?
Hiver et été, jour et nuit
elle n'a de cesse de s'écouler
de glisser et de s'égoutter
........
L'eau tombante bruisse
sur l'onde et la tisse
en mille rondeurs lisses
résonnant sur Atys.

Voici le texte que j'avais prévu de conter à la foire plutot que le poème précédent, répondant aux exigences thématique du moment et l'eau en étant absente j'ai préféré ne pas le prononcer mais c'est celui ci que j'avais à coeur de dire:

Ma sève guerrière
saigne et s'épand.
Quelle idée de dément
m'a prise hier!
Combattre une princesse!
Les kittins se repaissent
de notre coeur,
chair de douceur...

J'ai cru soutenir.
J'ai chu en poussière.
J'étais fière
je peux le dire...

Aujourd'hui allitée,
je souris à la vie.
Mon corps blessé
dort d'ennui.

Demain debout
ou à genoux,
le chant sera ma seule arme
Kittins... Tombez sous ce charme!!